La Divine Comédie

Portes, Passages, Escaliers et Petits Ponts ...

La Divine Comédie

L'ouvrage de référence de Dante Alighieri (1265-1321), commencé aux environs de 1306, fut achevé peu avant sa mort. Certaines parties ont été diffusées pendant sa rédaction (notamment à Vérone en 1314), alors que le Paradis ne fut publié qu'après sa mort.

Le titre initial de l'ouvrage était Comédie. Le titre surprend pour évoquer le monde des morts, mais il vient du fait que le voyage évoqué dans l'oeuvre se termine au paradis, trouvant ainsi une fin heureuse. C'est dans l'édition de 1555 qu'on ajouta pour la première fois au titre l'adjectif «divine». La Comédie est composée de 14.233 vers, distribués en 100 chants, eux-même répartis en 3 cantiques : Enfer (34 chants), Purgatoire (33 chants) et Paradis (33 chants).

Le livre raconte un voyage imaginaire qui conduit le poète successivement dans ces trois lieux. Dans chacun de ces trois mondes, le poète rencontre des personnages mythologiques, historiques ou des contemporains : chacun symbolise une faute ou une vertu spécifique, religieuse ou politique. Le poète décrit avec minutie les punitions qui sont infligées aux pécheurs et les récompenses décernées aux vertueux.

C'est Virgile, symbole ici de la raison, qui guide Dante en enfer et au purgatoire, mais c'est Béatrice, manifestation et instrument de la volonté divine, qui entraîne le poète au paradis. Dans sa vision finale, le poète contemple Dieu dans toute sa puissance, guidé cette fois par saint Bernard de Clairvaux.

Commencé le 18 avril 1300, jour du Vendredi saint, année du Jubilé, le voyage initiatique de Dante dure une semaine.

La Divine Comédie est un tout : l'univers y est saisi dans sa totalité, de l'infime à l'incommensurable, du naturel parfois trivial au surnaturel.

Parce qu'il destinait son œuvre à ses contemporains, le poète a choisi d'écrire en italien plutôt qu'en latin, langue qu'il jugeait passéiste, et en outre réservée aux lettrés.

L'ouvrage fournit un résumé des conceptions politiques, scientifiques et philosophiques de l'époque, et peut être lu à quatre niveaux : littéral, allégorique, moral et mystique. Dans son interprétation la plus générale, le voyage imaginaire de Dante peut se concevoir comme une allégorie de la purification des âmes, menant à la paix intérieure grâce aux pouvoirs de la raison et de l'amour, qui servent de guides tout au long du cheminement.

Sources : DANTE Oeuvres Complètes - La Pochotèque ; Dictionnaire Flammarion 1983 ; http://www.geocities.com/Athens/Olympus/2411/webdoc12.htm.